Revue du Canon EOS 90d
Cela fait maintenant un an et demi que j’ai acquis mon Canon EOS 90D.
J’ai choisi de travailler avec ce boîtier après avoir appris la photo sur un Canon EOS 2000D, dans l’idée de passer sur un matériel plus performant, tout en restant sur un capteur APS-C, que je trouve très intéressant pour mon usage.
Caractéristiques
Le Canon EOS 90D fait partie de la gamme reflex semi-professionnelle de Canon.
Il embarque un capteur APS-C de 32,5 millions de pixels, offrant une excellente résolution d’image, idéale pour recadrer sans trop perdre en qualité.
Sa plage ISO monte jusqu’à 25 600, ce qui permet de travailler dans des conditions de lumière variées, même si tout n’est pas parfait (j’en reparle plus bas).
L’appareil est doté d’un autofocus à 45 collimateurs croisés, accompagné d’un suivi de mise au point.
Côté réactivité, il peut atteindre une rafale de 10 images par seconde, ce qui est plus que suffisant pour la photo d’action, de sport ou d’animalier.
À noter aussi : le 90D intègre le processeur DIGIC 8, qui assure une belle rapidité dans le traitement des images, et il permet de filmer en 4K 30p sans recadrage, ce qui reste un vrai plus pour ceux qui font un peu de vidéo.
Prise en main et utilisation sur le terrain
Sur le plan ergonomique, c’est un vrai plaisir à utiliser.
La prise en main est solide et confortable : le boîtier pèse environ 700 g, bien équilibré avec la plupart des optiques Canon EF et EF-S.
Les commandes tombent naturellement sous les doigts, et la molette principale sous l’index droit permet d’ajuster les réglages rapidement, même l’œil collé au viseur.
L’écran orientable et tactile est un vrai atout : il pivote dans tous les sens, parfait pour le reportage ou les prises de vue dans des positions compliquées, où il est difficile de viser à travers le viseur optique.
Sur le terrain : points forts et limites
J’ai pu tester ce boîtier dans de nombreux contextes.
La rafale à 10 i/s est largement suffisante, mais le suivi autofocus m’a parfois déçu : il a du mal à garder le point sur un sujet en mouvement, même lent, et surtout en Live View (visée par écran). En visée optique, il reste correct, mais moins précis que ce que j’espérais.
Concernant la montée en ISO, du bruit numérique apparaît dès ISO 6400, ce qui peut devenir gênant en basse lumière.
Sans objectif lumineux (au moins f/2.8), on se retrouve vite limité : les vitesses chutent, et les images peuvent devenir floues.
Le capteur APS-C reste un vrai atout pour sa focale équivalente x1,6 — parfait pour atteindre les sujets éloignés en animalier ou sport — et ses 32,5 Mpx offrent un beau potentiel de recadrage.
Cependant, le bruit de l’obturateur mécanique est assez fort, et même en mode électronique, il n’est pas totalement silencieux.
Ce n’est donc pas l’idéal pour les cérémonies ou la photo animalière discrète, même si le mode silencieux (limité à 7 i/s) reste une bonne alternative.
Fiabilité et petits inconvénients
J’ai eu quelques soucis avec certaines cartes SD, entraînant la perte de fichiers RAW après des séances photo. Le problème vient probablement de la carte elle-même, mais un double emplacement SD sur le 90D aurait été bienvenu pour plus de sécurité — surtout sur un boîtier de ce niveau.
Conclusion
Le Canon EOS 90D est un excellent boîtier pour tous ceux qui veulent monter en gamme sans quitter l’univers reflex APS-C.
Il offre une très belle qualité d’image, une construction robuste, et une ergonomie soignée.
C’est un appareil polyvalent, capable de s’adapter à la plupart des situations : animalier, sport, reportage, portrait…
Après un an et demi d’utilisation, j’en ressors avec une impression très positive, même si certains petits défauts (suivi AF, bruit ISO, obturateur un peu sonore) me donnent parfois envie de passer à un modèle supérieur.
Couplé à un objectif lumineux, c’est un allié redoutable pour la photo d’action ou de nature.
En résumé : robuste, ergonomique et performant, l